Pages

jeudi 28 mai 2009

Gina et son accueil chaleureux

La soirée un peu trop arrosée du vendredi soir...



J´obtiens enfin une réponse sur le site de couch surfing. Une dénommée Georgina plus connue sous le nom de Gina. Elle vient me chercher jeudi soir à la station de métro centro médico. D´apparence dynamique, cette jeune femme de 31 ans regorge d´énergie. Avec elle, on ne s´ennuie jamais, elle a toujours quelque chose à raconter. Ensemble, nous eûmes de longues discussions jusqu´à tard le soir. A travers ses propos, j´ai pu me rendre compte du paradoxe caractérisant les mexicains. Ces derniers sont à la fois de grands fêtards et de grands travailleurs. En effet, ici, les horaires sont bi9en plus flexibles qu´en France et il n´est pas rare de faire une journée de 10h de travail. Le contrat de travail de Gina par exemple stipule qu´elle doit travailler de 9h00 à 18h00 comprenant 2h de pause pour le repas. S´il est vrai que son patron l´autorise à arriver en retard et qu´elle ne se gêne pas pour en profiter, elle ne termine généralement jamais en dessous de 20h00. Et pas question de payer des heures supplémentaires. Le fameux 35h/semaine et "travailler plus pour gagner plus" en ferait rire plus d´un ici... Pire, lorsque j´aborde le thème des congés, Gina est effarée de voir que l´on nous paye jusqu´à 5 semaines de vacances par an. Ici, on parle plutôt d´une semaine, 10 jours à conditions d´avoir une certaine ancienneté. De plus, Gina travaille pour le gouvernement, on est en droit de se questionner sur le contenu des politiques de travail dans le privé.

De fait, si le Mexique m´est apparu comme un vrai paradis sous plusieurs angles, la législation du travail peut parfois à désirer. Et ce, sans parler des quantités de personnes qui travaillent tous les jours dans divers marchés et malgré tout peinent encore à subvenir à leurs besoins quotidiens et qui n´ont bien évidemment pas d´accès aux soins de santé ni à l´éducation pour leurs enfants. Pendant ce temps, je viens de lire qu´en France se prépare un grand mouvement de grève de la SNCF, quel changement! Même si la situation est difficilement comparable, force est de constater qu´il est parfois facile de se complaire dans certaines injustices...

Malgré de longues journées de travail, Gina se lève à 6h du matin pour aller courir et se couche à minuit pour m´abreuver de tequila, je dit chapeau! Le vendredi soir, à la veille de mon départ, je lui proposai de sortir boire un verre dans le quartier huppé de la Condesa. Elle accepta immédiatement. Je fus présenté à Beto, un de ses meilleurs amis. Beto est l´archétype du mexicain bon vivant. Un peu gras, souriant, il ne lésine pas sur les blagues.

Avec le brouhaha dans le bar, je ne comprends pas tout ce qu´il me raconte, alors je souris bêtement, ce qui a l´air de lui plaire. Ancien gros buveur, cela fait 19 jours qu´il n´a pas touché à une goûte d´alcool. Il est encore loin d´attendre son objectif de 2 ans de sevrage comme il se doit de le réaliser. Il l´a juré devant le seigneur. C´est ainsi qu´il me tend une carte: au recto, une illustration de la vierge, au verso, un contrat stipulant que Beto s´engage à ne plus boire pendant 2 ans à partir du 3 mai 2009.

De mon côté, j´en suis à ma troisième tequila pure. Gina a eu la bonne idée de nous offrir une bouteille de José Cuervo, apparemment un bon cru. On m´explique que la meilleure tequila est celle qui a un ton jaunâtre mais qui est suffisamment transparente, c´est comme l´urine selon le dicton local! Si ta pisse est claire, c´est synonyme de bonne santé: SALUD! S´entame ainsi mon 4eme verre, la soirée va être chaude.

Tout à coup, un son de locomotive envahit le bar donnant le signal à tous les serveurs. Ils se mettent aussitôt à taper sur leurs plateaux parcourant toute la salle en se suivant à la queue leu leu. Ils sont fous ces mexicains! Simon mon ami breton-aztèque nous rejoint aux alentours de minuit et nous donne un petit coup de main pour finir la bouteille de tequila.

Vers 1h00 du matin, nous mettons le cap vers la maison d´une amie de Gina, l´endroit est reconnu comme le étant le QG de toutes les fins de soirée. Sur le chemin, nous faisons escale dans une petite boutique le temps d´acheter une nouvelle bouteille de José Cuervo, une fois de plus, c´est Gina qui régale. Nous déboulons dans la maison de l´amie de Gina, je salue gracieusement la foule qui s´y trouve. Un jeune s´approche de moi, il me propose de trinquer avec lui. Il termine son verre en faisant la grimace alors que j´ai l´impression d´avoir bu de l´eau. C´est à partir de ce moment que j´aurai du commencer à me méfier.

Cela fait un petit moment que j´échange quelques regards avec une jolie brune. Je lui propose une danse et en deux temps trois mouvements, nous enflammons la piste. Un cercle s´est formé autour de nous et les gens se sont mis à applaudir en rythme. Je leur réponds en lachant des grands "olé" du fond du coeur. Puis plus rien, c´est la dernière image qui m´est restée de la soirée...

Je suis réveille vers 12h30 chez un parfait inconnu, on me demande si je me rappelle de la soirée, je ne sais trop quoi répondre. On me dit que j´ai vomi. Je rigole en répondant certain de moi, "impossible". "Regarde ton pantalon", me dit Beto. Il est maculé de petites tâches rouges des restes de piment de la veille. Je découvre également une photo de moi...

C´est la première fois que cela m´arrive et je ne suis pas très fier, d´un autre côté, je n´ai absolument aucun souvenir de ce qui s´est passé après la danse et il semble que j´ai été sage, eux aussi. Je n´ai plus qu´une envie, c´est de poursuivre ma nuit qui m´a semblé bien trop courte. Hélas, hier soir j´ai promis d´aller voir la demi-finale du championnat de foot mexicain au stade de l´université et on m´a déjà payé le billet, je ne suis donc pas en mesure de refuser.

Nous entrons dasns le stade à 17h15, c´est complètement bondé. 2.0 pour Puebla. Pour aller en finale, les Pumas peuvent perdre d´un but. C´est le suspense! Dans les tribunes, les supporters se déchaînent, les insultes volent mais le climat est assez familial. Jusqu´à la dernière minute, tout le monde retient son souffle, à part moi qui prend plus de plaisir à regarder les gens s´exciter que les performances des deux équipes. On entend des "pumas, vamos cabrón" dans tous les sens. Puis 3 minutes avant la fin du match, c´est le but tant attendu! Explosion de joie, le stade est en folie, tout le monde se met à chanter: "como no te voy a querer..." Le coup de sifflet final annonce la victoire des pumas qualifiés pour la finale. Les joueurs de Puebla rentrent au vestiaire hués par le stade qui porter les couleurs des pumas.

En ce qui me concerne, il est temps de changer de paysage, j´ai assez festoyé dans la capitale. Il est temps de prendre les choses au sérieux. En route vers le Sud!

lundi 25 mai 2009

México, Méxiiiiiicoooooooooooo!

Les derniers jours passés dans la capitale ont été excellents. Une succession de bonnes rencontres dans l´auberge: Simon le breton aztèque, Angelo l´italien mi-philippin, Tobby l´irlandais, Amilie la québécoise, David le néo-zélandais, Lenzie l´australien, un sacré melting pot!

Nos journées ont été bien remplies. Lundi, ce fut la visite des ruines de Tehotihuacan. Mardi, la balade en vélo sur la grande avenue du "paseo de la reforma" accompagnée d´une balade dans le bois de Chapultepec qui nous permi de découvrir le zoo (de vrais gamins enchantés). Mercredi, la visite de Xochimilco, aussi appelée la venise mexicaine (les photos parlent d´elles-mêmes) suivie d´un passage à l´UNAM, la grande université de Mexico comprenant près de 200 000 étudiants. Le programme a donc été assez chargé.


Les ruines de Teotihuacan dans toute leur splendeur:



Au loin, la pirámide del sol.



Une vue sur la troisième plus haute pyramide du monde: la pirámide del sol.


Nos amies les mamies de Teotihuacan...


Un extrait de notre balade en vélo sur le paseo de la reforma:



Un panda au Mexique, mais où va le monde:



Quelques photos de Xoxhimilco, une oasis à la périphérie de la capitale.



Juanit, ta copine a acheté un bateau ici!

Le musée du bois de chapultepec possède de magnifiques fresques murales:





De cela ressortent quand même quelques anecdotes des plus sympathiques. Tout d´abord, je décerne la palme à ma rencontre avec David, mexicain qui vient de Rancho Nuevo, un petit village situé sur la côte Est dans l´état de Veracruz. Au premier abord, il est des plus sympathiques. Nous avons dès le début beaucoup discuté ensemble. Je lui racontai assez rapidement la raison de ma venue - le fait de vouloir rencontrer des petites communautés (de préférence indigènes) afin d´étendre notre projet initial (avec Stephen). Le but étant de fournir à ces communautés des outils pour qu´elles puissent monter des projets (éducatifs, agricoles, de tourisme) ayant pour but de favoriser le développement de ces regions - Il s´est montré très intéressé. C´est ainsi qu´il m´a aussitôt proposé d´aller faire un tour chez lui pour voir les possibilités d´extension du projet. Il mentionna également l´existence d´un projet de tourisme qu´il voulait lui-même mettre en place, projet qui pourrait bénéficier aux communautés indigènes alentours. Bref, une rencontre vraiment intéressante qui méritait de s´attarder sur la question...

Le soir avec mes nouveaux amis et David, nous décidâmes de sortir prendre un verre dans le quartier de la Zona Rosa. Nous cherchions en vain l´ambiance festive tant attendue puis nous terminâmes dans un bar presque vide. Au retour, Lenzie (un australien un peu fou) nous proposa de nous retrouver dans son dortoir afin de partager les deux bouteilles de Mezcalito
qu´il venait de se procurer (Le Mezcalito est une sorte Tequila extrêmement bon marché et particulièrement ravageusel).


Lenzie défiant le Mezcalito,

Lenzie après avoir bu une grosse gorgée de Mezcalito,

Le groupe réunit, David se situe au ñilieu au fond avec une chemise rouge rayée,


David le mexicain n´arrêtait pas de servir le verre central à ras-bord alors que nous le faisions tourner en faisant la grimace. Lenzie prenait volontiers les plus grosses gorgées. Il sombra dans le sommeil au bout d´une heure. La tâche de finir la bouteille fut donc plus ardue. Malgré les multiples encouragements de David qui soit dit en passant ne prenait pas une seule goute d´alcool, nous peinâmes à terminer la première bouteille. David voulait à tout prix que nous attaquâmes la seconde bouteille mais nous décidâmes d´en rester là jugeant plus sage d´aller nous coucher. Je fus surpris par un attouchement bien placé de David avant de quitter le dortoir.

Tobby et moi regagnâmes notre propre dortoir, nous étions seuls à l´occuper. L´idée de ne pas dormir dans le même dortoir que David me rassura après ce qu´il venait de se passer. A peine arrivés dans le dortoir, Tobby s´excalama: "Oh man, he´s a fucking gay!" Je compris aussitôt qu´il parlait de David. Lui-même avait été victime de qulque tentatives de ce dernier. Et il répéta: "yeah he´s afucking gay, he tried to touch me underneath my clothes"!

Après s´être tapé un bon fou rire, nous en arrivâmes à la conclusion que la vie de gay de David ne devait pas être facile dans un pays qui nous semblait être plutôt macho et moins tolérant que chez nous. Nous en fûmes quitte pour la soirée mais ce ne fut pas tout. Je savais que David était supposé la capitale vers 8h00 du matin pour rentrer à Rancho Nuevo. A 8h15, quelqu´un vint frapper à la porte alors que je sortai du lit fraîchement vêtu d´un caleçon. C´était David qui venait me demander mon adresse email. Je lui dit d´attendre sur le pas de la porte le temps de trouver de quoi lui écrire mon adresse. Il profita du moment pour approcher sa main droite et me dit d´une voix légêrement aïgue: "puedo tocarte"? (puis-je te toucher?) Je répondis d´une voix tranchante, incrédule: "no". Mais il se rapprocha un peu plus et insista "por favor, un tiempito no más", je rétorquai de nouveau par la négative en lui disant que je n´étaisd pas homosexuel. Il me répondis que lui non plus tout en continuant d´insister. Il voulait véritablement me pelotter les testicules. Je perdis patience et lui de partir sur le champ. Après un temps d´hésitation, il s´exécuta.

Je n´en croyai pas mes yeux de ce qu´il venait de se passer. Je le rattrapai pour mettre les choses au clair affirmant que si j´étais amené à un jour lui rendre une visite, qu´il ne me refasse lus jamais ce genre d´offre. Il avait l´air un peu embarrassé, c´était très bizarre. Après cette scène, je me sentai plus que jamais hétérosexuel.

Je regagnai le dortoir, Tobby dormait encore profondément. Au petit déjeuner, je racontai à tout le monde l´anecdote. David allait devenir malgré lui l´un de nos sujets de conversations préférés suscitant à coup sûr la rigolade générale. Son fameux "puedo tocarte" restera gravé dans nos mémoires.





dimanche 24 mai 2009

Arrivée à Mexico DF

Il est 00h30 dans la capitale mexicaine, c´est du canapé de Gina chez qui je suis hébergé que je me décide à reprendre la plume. J´ai décidé pour l´occasion de me placer drectement dans une ambiance mexicaine. C´est donc avec trois tequilas dans le nez et sur un fond de musique mariachis que l´inspiration me semble être la plus fertile.

Revenons donc quelques jours en arrière. Il est 13h30, je me pose à l´aéroport de Benito Juarez. Le voyage fut plutôt reposant: avec trois sièges de libres à mes côtés, la sieste fut très appréciée. C´est donc avec on ne peut plus d´excitation que je fais mes preñiers pas au Mexique. Premier métro, première rencontre. C´est Noé qui m´aborde avec un ton jovial. Ce doit être mon gros sac de voyageur qui lui à tapé dans l´oeil. Ce dernier ne cesse de me questionner sur mes origines, le but de mon voyage et comment c´est là-bas en Europe. Noé est artisant, son travail est assez varié allant de la confection de porte bonheur à la reproduction de symboles religieux en passant par l´art issue des civilisations précolombiennes. En tout cas ce dernier est on ne peut plus serviable, il se propose immédiatement de m´accompagner à me première destination. Notre discussion se termine par une poignée de main et par un échange de numéro de téléphone. Un peu pranoiaque, je n´oublie pas de me laver les mains. Même si il y a peu de gens portant le masque ici, je me suis laissé un peu endoctriné par les médias et la phobie s´est un peu emparée de moi. Si bien que je guette avec suspicion la moindre personne qui pourrait toussoter dans le métro. J´ai même du mal à m´adosser aux sièges m´imaginant toutes sortes de microbes prêts à me sauter dessus.

Me voilà enfin à l´arrêt du Zócalo. Je grimpe les marches deux par deux manquant d´être déséquilibré par la lourdeur de mon sac puis c´est le dépaysement le plus total: des percussions résonnent et des indiens costumés font des danses et des rituels devant mes yeux. Une forte odeur de mélange d´encens, d´herbes et d´aromates a envahit les rues. C´est le fameux copal que les indiens font brûler sur la grande place.






Un peu déboussolé, je prend mon guide et cherche une carte du centre histortique. Finalement, je décide de m´adresser à un cortège de policiers et leur demande où se trouve le Zócalo. C´est simple, je suis en plein dedans, je n´ai plus qu´à marcher un petit peu pour atteindre mon auberge.







Enfin libre de mon gros sac, je pars en direction du templo Mayor, ancien coeur de la capitale aztèque, la belle cité de Tenochtitlan. Je me perds dans les ruines et dans le musée qui lui rend honneur. En sortant, je ne me lasse pas d´admirer les danses précolombiennes et me laisse emporter par le rythme. Il est déjà 19h et je meurs de faim, ce qui me force à revenir vers l´auberge.









Dans les dortoirs, je croise Simon: un jeune francais qui a l´air fort sympathique. C´est un passionné de l´empire aztèque. Tout comme moi, il vient d´entamer son voyage mais lui en a pour 9 mois. Nous décidons donc d´aller manger ensemble pour faire plus ample connaissance. Sa conversation est des plus enrichissantes. Apprenti joaillier, il en connaît un rayon sur les croyances et l´histoire des aztèques. Il me fait donc une petite remise à jour de ma culture à grands coups de divinités aztèques aux noms tous plus tordus les uns que les autres: Huitzilopopchtli, Quetzalcoatl, Tlaloc...

Nous finissons donc la soirée ensemble dans le quartier de Garibaldi, haut lieu des mariachis, ces fameux musiciens toujours là pour chanter la sérénade lorsqu´un mexicain veut déclarer sa flamme avec style. Cela me laisse rêveur. Puis on nous fait signe de rentrer dans un bar et de jeter un oeil à l´intérieur. A notre grande surprise, c´est dans une boîte de striptease que nous déboulons, je retombe de mon nuage. Nous nous échangeons un regard puis un fou rire puis nous revenons vers l´auberge.

Une belle entrée en matière.

vendredi 22 mai 2009

Un nouveau départ.

Nous sommes à peine une vingtaine dans l´avion. Excepté moi, il n y pas l´ombre d´un touriste.
Il faut croire que l´épidémie qui fqit rage en ce moment en a découragé plus d´un. Ironie du sort, c´est pourtant moi ici qui joue le rôle du malade qui vient contaminer le Mexique. Cela fait quelques jours que j´ai attrapé un bon petit rhume et ce n´est pas les médicaments du pharmaprix qui semblent améliorer mon état.
Mais bon, cela ne résout pas mon problème actuel de savoir où je vais dormir ce soir. J´ai annoté le nom de quelqes auberges bon marché dans le centre historique de la capitale mais je préfèrerais me faire héberger par des bon vieux locaux.
Hélas, mes demandes sont pour l´instant restées sans réponses...

Le deuxième post arrive bientôt avec des photos... Désolé mais on m´appelle POUR FAIRE LA FÊTE, Un vendredi soir dans la capitale, ca ne se refuse pas!





Un petit survol de Mexico city...