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lundi 6 juillet 2009

Lagunas de Montebello et l´apogée de mon mois passé entre San Cristobal et Tuxtla Gutierrez.

En un mois, il s´en est passé des choses. J´ai eu la chance de découvrir entre autres la ville de Tuxtla Gutierrez située à 1h de San Cristobal de las Casas. Tuxtla est la capitale de l´état du Chiapas. A priori, Tuxtla n´a rien d´une ville qui donne envie d´être visitée. Ses rues se répètent avec monotonie, la chaleur est étouffante et il y a peu de végétation. Par quoi ai-je donc pu bien être attiré... Premièrement, c´est le "cañon del sumidero" qui pour être traversé oblige à faire escale à Tuxtla. Deuxièmement, c´est l´ambiance de fête permanent qui règne dans la ville. En effet, à San Cristobal, j´ai pu faire la connaissance de Rudy, d´Ulises et de Viririana lors d´une soirée rassemblement couch surfing organisée chez mon hôte. Je sympathise directement avec Viririana et son cousin Rudy, ils m´invitent à leur rendre une visite à Tuxtla dès que j´en ai l´envie. Une semaine plus tard, je débarque en touriste chez Virirana qui s´est proposée de m´héberger. Nous étions censés passer la soirée ensemble mais cette dernière débarque avec l´un de ses ex. Elle m´indique ma future chambre et s´excuse car elle est invitée à un dîner. J´ai pour compagnie sa maman très gentille mais peu bavarde. Je termine donc dans la chambre de Viri sur son ordinateur.

C´est finalement Rudy qui vient me sauver de l´ennui en débarquant vers 23h30, il me propose d´aller boire quelques bières. Je découvre alors la jolie Karina, elle me plait d´emblée. Elle dégage une certaine fraîcheur naturelle. Elle danse sans se soucier du reste et elle a un rire communicatif. Entre deux bières, je lui prends la main et danse un peu avec elle. Quelqu´un bien décidé l´invite à danser à son tour. Après son passage, je fais figure de piètre danseur, ce dernier se dandine comme un chef. Les mouvements s´enchainent sans une faille, Karina en ressort encore plus belle. Je me rends compte aussi que le jeune homme passe plus de temps à e reluquer qu´à faire danser sa cavalière. Il m´invite à les rejoindre. J´accepte, je suis dans l´ambiance. Au fur et à mesure, Joël (le gars éventuellement gay) fait quelques tentatives de rapprochement. A tel point que Karina me soupçonne d´être gay à mon tour. Rien ne va plus je mets les choses au point en lui faisant comprendre que ce n´est pas Joël mais bien elle qui me plaît. Elle est flatée, un peu gênée et encore plus belle à regarder. Hélas, son coeur est déjà pris, j´aurai dû m´en douter...

Le lendemain, c´est la visite du cañon del sumidero avec un peu de fatigue et une petite gueule de bois. Splendide! Je rentre vers 18h00 car on m´a invité à un festival de musique (Corona festival) avec 3 des meilleurs groupes de rock mexicain.

Au bout de la semaine, je rentre à San Cristobal épuisé de toutes les soirée passées à Tuxtla.
Ma visite des "lagunas de Montebello" vient clore ce chapitre au Chiapas et l´arrivée de Mathieu annonce le début de l´expédition dans la jungle et vers le Guatemala.


Le cañon del sumidero


Karina prend le soleil aux lagunas de Montebello

Un bonheur inexplicable!





Coup d´état au Honduras!

Ma présence dans le Sud du Mexique et ma relative proximité géographique avec le Honduras m´oblige à aborder le thème non sans faire preuve de retenue...

La semaine dernière, l´actuel président du Honduras Manuel Zelaya se voyait "kidnappé" par l´armée et emmené de force au Costa Rica. On sait aujourd´hui que derrière cette opération militaire se cache le représenatant du pouvoir judiciaire, aussi ennemi politique numéro un du président Zelaya. Les raisons cités pour justifier le coup d´Etat font référence à la tentative de Zelaya de faire appel à la cour suprême pour modifier la constitution afin de briguer un second mandat présidentiel. Si il est difficile d´approuver la tentative du président destitué, il est encore plus difficile d´approuver la répression de l´armée qui a fait hier deux morts dont un jeune de 19 ans qui recevait une balle dans la nuque.

Aujourd´hui au Honduras, la censure est omniprésente, les médias sont entièrement controlés et l´arrivée de Manuel Zelaya à l´aéroport de Tegucigalpa est bloquée. La démocratie en Amérique centrale est bien plus fragile que ce que l´on pense...