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mercredi 19 août 2009

Un 15 août pas comme les autres!

Récit d'une journée aux Etats-Unis.

Les voilà déjà aux USA les guindoulous et bien dans les temps!

Ça n'aura pas été une mince affaire, en mettant les pieds a la frontière de Nuevo Laredo, ou ils furent bloqués pas moins de 5 heures a la frontière. Et oui ce n'est pas tous les jours que les américains voient un passeport avec autant de voyages réalisés dans les pays avec lesquels ils sont en guerre. Intrigués qu'ils étaient les monsieurs de la frontière en voyant tous les mauvais visas qui garnissaient le passeport de Mathieu. On lui demanda aussitot de passer à l´arrière avec fouille garantie, puis apres avoir tout inspecté, l'ami Sancho subit le même sort d´ailleurs qui au passage lisait la biographie du che, réputé pour avoir visité de nombreux pays révolutionnaires!!!

Après 2 heures d'attente en cellule, Mathieu fut le premier à subir un interrogatoire réalisé par des agents spéciaux, laissant la place a son compère après une demi-heure de questions intrusives à la recherche d'autres indices compromettants. Eh oui!! des vrais de vrais comme dans les films de suspense!! A la la ces gringos, ils sont un peu paranos quand même (note des concernés!!).

"You're not the person we're looking for"
, leur dit-on après 5h d'attente en compagnie d'immigrants mexicains rattrapés à la frontière.

Ils passent la frontière donc toujours dans la ville de Nuevo Laredo parfaitement bilingue et après un petit encas, ils se positionnent dans une station essence, et là c' est la méfiance la plus totale. Vu qu´il y a beaucoup d´immigrants illégaux dans la région, il leur fut impossible de trouver une voiture avec un conducteur ayant l' amabilité de les escorter jusqu' à leur destination future. Ils y passèrent l´après-midi à 40 degrés, puis vers 20h00, totalement désespérés, une fille en décapotable 2 places sortie de nulle part aborda mathieu avec un jargon qui ressemblait à du francais saccagé ("tu escalades" lui dit elle), le sancho n' en fut pas moi désarçonné. Il était justement en train de demander à un inconnu si il allait vers Houston ou vers San Antonio. Cette fille, véritable petit ange, était parfaitement disposée à aider nos deux petits guindoulous désespérés mais il se trouve qu' elle n' avait pas du tout de place dans sa caisse car elle comptait débarquer au Mexique, elle avait donc le second siège remplie de valises. Le comble, elle leur proposa du pastis car elle venait de visiter la france. Ce fut une belle et inespéré consolation. Après 4 ou 5 heures de tentatives afin de trouver la fameuse escorte a Houston, ils essayèrent de la convaincre de faire un test de stop dans sa bagnole. Entre temps, un train de cargaison défile devant la station essence...

Il ne faut pas beaucoup de temps pour que les guindoulous s' empressent de grimper entre deux wagons direction San Antonio. Mais comble de malchance, le train fait marche arrière et ils se retrouvent à aller en sens inverse. Un sac, puis deux par dessus-bord, nos guindoulous s' éjectent alors que le train prend de la vitesse. Mathieu ne saute pas assez loin et se blesse la main alors que son compère saute trop haut et se blesse le talon. Nos deux acolytes se doivent de retourner à la case départ, l' un deux en boitant. Entre temps, sancho se fait ami avec trois guatémaltèques qui venaient de subir le même sort que les deux guindoulous. Sancho au grand coeur décida de sacrifier son repas pour acheter trois sandwichs aux trois immigrants qui n' avaient pas mangé de la journée. La soirée se poursuit, Abbie (le petit ange) se laisse convaincre de les transporter jusqu' à Austin. Serrés comme des sardinioules (une espèce de sardine unique qu' on ne trouve qu' au pays des guindoulous), ils prennent la route de nouveau le sourire aux lèvres et le talon gros comme une pastequioule...



Matioutiou et Sanchibat.

lundi 6 juillet 2009

Lagunas de Montebello et l´apogée de mon mois passé entre San Cristobal et Tuxtla Gutierrez.

En un mois, il s´en est passé des choses. J´ai eu la chance de découvrir entre autres la ville de Tuxtla Gutierrez située à 1h de San Cristobal de las Casas. Tuxtla est la capitale de l´état du Chiapas. A priori, Tuxtla n´a rien d´une ville qui donne envie d´être visitée. Ses rues se répètent avec monotonie, la chaleur est étouffante et il y a peu de végétation. Par quoi ai-je donc pu bien être attiré... Premièrement, c´est le "cañon del sumidero" qui pour être traversé oblige à faire escale à Tuxtla. Deuxièmement, c´est l´ambiance de fête permanent qui règne dans la ville. En effet, à San Cristobal, j´ai pu faire la connaissance de Rudy, d´Ulises et de Viririana lors d´une soirée rassemblement couch surfing organisée chez mon hôte. Je sympathise directement avec Viririana et son cousin Rudy, ils m´invitent à leur rendre une visite à Tuxtla dès que j´en ai l´envie. Une semaine plus tard, je débarque en touriste chez Virirana qui s´est proposée de m´héberger. Nous étions censés passer la soirée ensemble mais cette dernière débarque avec l´un de ses ex. Elle m´indique ma future chambre et s´excuse car elle est invitée à un dîner. J´ai pour compagnie sa maman très gentille mais peu bavarde. Je termine donc dans la chambre de Viri sur son ordinateur.

C´est finalement Rudy qui vient me sauver de l´ennui en débarquant vers 23h30, il me propose d´aller boire quelques bières. Je découvre alors la jolie Karina, elle me plait d´emblée. Elle dégage une certaine fraîcheur naturelle. Elle danse sans se soucier du reste et elle a un rire communicatif. Entre deux bières, je lui prends la main et danse un peu avec elle. Quelqu´un bien décidé l´invite à danser à son tour. Après son passage, je fais figure de piètre danseur, ce dernier se dandine comme un chef. Les mouvements s´enchainent sans une faille, Karina en ressort encore plus belle. Je me rends compte aussi que le jeune homme passe plus de temps à e reluquer qu´à faire danser sa cavalière. Il m´invite à les rejoindre. J´accepte, je suis dans l´ambiance. Au fur et à mesure, Joël (le gars éventuellement gay) fait quelques tentatives de rapprochement. A tel point que Karina me soupçonne d´être gay à mon tour. Rien ne va plus je mets les choses au point en lui faisant comprendre que ce n´est pas Joël mais bien elle qui me plaît. Elle est flatée, un peu gênée et encore plus belle à regarder. Hélas, son coeur est déjà pris, j´aurai dû m´en douter...

Le lendemain, c´est la visite du cañon del sumidero avec un peu de fatigue et une petite gueule de bois. Splendide! Je rentre vers 18h00 car on m´a invité à un festival de musique (Corona festival) avec 3 des meilleurs groupes de rock mexicain.

Au bout de la semaine, je rentre à San Cristobal épuisé de toutes les soirée passées à Tuxtla.
Ma visite des "lagunas de Montebello" vient clore ce chapitre au Chiapas et l´arrivée de Mathieu annonce le début de l´expédition dans la jungle et vers le Guatemala.


Le cañon del sumidero


Karina prend le soleil aux lagunas de Montebello

Un bonheur inexplicable!





Coup d´état au Honduras!

Ma présence dans le Sud du Mexique et ma relative proximité géographique avec le Honduras m´oblige à aborder le thème non sans faire preuve de retenue...

La semaine dernière, l´actuel président du Honduras Manuel Zelaya se voyait "kidnappé" par l´armée et emmené de force au Costa Rica. On sait aujourd´hui que derrière cette opération militaire se cache le représenatant du pouvoir judiciaire, aussi ennemi politique numéro un du président Zelaya. Les raisons cités pour justifier le coup d´Etat font référence à la tentative de Zelaya de faire appel à la cour suprême pour modifier la constitution afin de briguer un second mandat présidentiel. Si il est difficile d´approuver la tentative du président destitué, il est encore plus difficile d´approuver la répression de l´armée qui a fait hier deux morts dont un jeune de 19 ans qui recevait une balle dans la nuque.

Aujourd´hui au Honduras, la censure est omniprésente, les médias sont entièrement controlés et l´arrivée de Manuel Zelaya à l´aéroport de Tegucigalpa est bloquée. La démocratie en Amérique centrale est bien plus fragile que ce que l´on pense...

mardi 30 juin 2009

Intervention du subcomandante Marcos dans la session du 4 janvier 2009.


Anécdota después de un discurso de Condoleezza Rice quién declaró que lo que estaba pasando en Gaza era culpa de los palestinos, por su naturaleza violenta.

"No muy lejos de aquí, en un lugar llamado Gaza, en Palestina, en Medio Oriente, aquí al lado, un ejército fuertemente armado y entrenado, el del gobierno de Israel, continua su avance de muerte y destrucción.

Los pasos que ha seguido son, hasta ahora, los de una guerra militar clásica de conquista: primero un bombardeo intenso y masivo para destruir puntos militares "neurálgicos" (así les dicen los manuales militares) y para "ablandar" las fortificaciones de resistencia; después el férreo control sobre la información: todo lo que se escuche y vea "en el mundo exterior", es decir, externo al teatro de operaciones, debe ser seleccionado con criterios militares; ahora fuego intenso de artillería sobre la infantería enemiga para proteger el avance de las tropas a nuevas posiciones; después el cerco y sitio para debilitar a la guarnición enemiga; después el asalto que conquiste la posición aniquilando al enemigo, después la "limpieza" de los probables "nidos de resistencia".

El manual militar de guerra moderna, con algunas variaciones y agregados, está siendo seguido paso a paso por la fuerzas militares invasoras. Nosotros no sabemos mucho de esto y, es seguro, hay especialistas sobre el llamado "conflicto en medio oriente", pero desde este rincón algo tenemos que decir: según las fotos de las agencias noticiosas, los puntos "neurálgicos" destruidos por la aviación del gobierno de Israel son casas, habitación, chozas, edificios civiles. No hemos visto ningún bunker, ni cuartel o aeropuerto militar, o batería de cañones, entre lo destruido. Entonces nosotros, disculpen nuestra ignorancia, pensamos que o los artilleros de los aviones tienen mala puntería o en Gaza no existen tales puntos militares "neurálgicos".

No tenemos el honor de conocer Palestina, pero nosotros suponemos que en esas casas, chozas, y edificios habitaba gente, hombres, mujeres, niños, y ancianos y no soldados...

lundi 22 juin 2009

Oventik, communauté zapatiste.

A l´entrée d´Oventik, la première chose qui nous frappe est l´accoutrment des habitants: cagoule pour les hommes, foulard pour les femmes, il est impossible de découvrir leur visage. Malgré leur apparente hostilité, les habitants n´ont pas l´air mécontents de recevoir de la visite. Au contraire, ils comptent sur le soutien de la communauté internationale.En pénétrant dans la zone zapatiste, on nous controle les passeports et on nous questionne sur les raisons de notre venue. Ensuite, on nous fournit de brèves expliacations puis on nous invite à nous rendre dans la cabane de la "junta del buen gobierno", nommé ainsi par opposition au gouvernement national qualifié de "mal gobierno".De là on peut se rendre à la "oficina de explicación" pour rencontrer 3 personnes. Elles sont masquées de nouveau et sont censées clarifier des points touchant aux objectifs de la lutte zapatiste. Je dois avouer avoir été un peu déçu par les maigres explications que j´obtins. Lorsque je les questionnai sur l´objet de leurs revendications, ces derniers me répondirent qu´ils luttaient pour la reconnaissance de leurs droits, autrement dit pour la démocratie, la liberté et la justice. Personnellement je n´ai rien contre ce beau discours, mais lorsque j´essaie d´aller plus en profondeur, j´obtiens les mêmes réponses sans contenu. Deux hypothèses sont possibles, soit ils ne veulent pas aller plus dans le détail par manque de confiance, soit ils ne savent pas vraiment eux-mêmes comment exprimer quel est l´objet de leur lutte. Finalement est-ce bien cela l´important?
Je pense que depuis 1994, un pas a été franchi. Depuis le 8 août 2003, un second pas, celui de l´autonomie des communautés zapatistes. Mais surtout le grand changement est celui de l´idéologie et des mentalités. Avant, l´injustice était perçue comme légitime ou du moins les gens se résignaient à ne pas avoir de terres et à devoir travailler pour des propriétaires terriens (ladinos ou terratenientes). A présent, les gens ont pris conscience du fait que certains de leurs droits les plus basiques sont baffoués. Que ce soit en termes d´éducation, d´accès à l´électricité, aux soins de santé, à l´eau, les inégalités sont omniprésentes. En effet, comment peut-on expliquer le fait que sur 33 états consituant la république des états-unis du Mexique, le seul état du Chiapas produise 23% des ressources énergétiques du pays. Le Chiapas est également l´état le plus pauvre du Mexique avec un taux d´analphabétisation alarmant. Comment expliquer que dans cet état aussi riche en ressources énergétiques, un nombre impressionnant de personnes n´aient pas accès à l´électricité. Dans ces circonstances, le sous commandant Marcos a réveillé l´inconscient de la classe paysanne en faisant en sorte que des milliers de paysans prennent conscience de ces inégalités et s´unissent pour protester.

J´ai donc la chance de visiter la communauté d´Oventik, 2eme "caracol" de la lutte zapatiste. On appelle les communautés autonomes "caracol" qui signifie escargot à cause de la lenteur de leur action... Ici je suis frappé de voir que la communauté possède son propre système éducatif, son propre hôpital ainsi que son propre gouvernement. Comment cela est-il possible? Il semblerait que l´appui venant de l´extérieur soit plus fort que ce que l´on pourrait penser au premier coup d´oeil. A l´entrée de l´hopital, on peut même observer une ambulance zapatiste donnée par une ONG italienne


En plus de cela, des ateliers de partage des connaissances en médecine sont organisés régulièrement et un médecin généraliste est constamment présent à l´hôpital. Le fait que la consultation soit gratuite pour tous attire des gens des autres communautés également, zapatistes ou non.

En ce qui concerne l´éducation, j´ai eu la chance de rencontrer George, un américain de 21 ans qui m´a a fait découvrir Pedro. Ce dernier est ce qu´on appelle un promoteur. Son rôle est à peu près équivalent à celui d´un professeur ordinaire mais ici on utilise le terme de promoteur pour mettre l´emphase sur la différente vision de lé éducation. En effet, l´habituelle relation professeur/élève est dénigrée car elle suppose qu´une personne possède le savoir et l´enseigne à l´autre, l´ignorant, et ce de manière asymétrique. Ici, on cherche à faire ressortir le fait que tout le monde possède un savoir. Ainsi, le promoteur met en place des activités tématiques durant lesquelles l´enseignement de l´espagnol se fait davantage sous la forme d´ateliers de partage des connaissances. C´est le système utilisé dans le centre d´étude des langues dans la communauté. Centre destiné plutôt aux étudiants étrangers souhaitant apprendre l´espagnol ou le tzotzil.

Pour ce qui est du coût de l´enseignement, on calcule le prix à payer en fonction du salaire minimum du pays d´origine du visiteur. Celui qui a un plus grand pouvoir d´achat paye plus cher, cela parait plus juste qu´une arbitraire fixation des prix. Mais ici, plutôt que de parler de paiement, on préfère employer le terme de contribution car à juste titre, l´apprentissage d´une langue n´est pas une marchandise et les promoteurs ne reçoivent aucun salaire. La dite contribution est reçue par la junta del buen gobierno qui assure la répeartition de l´argent pour que personne dans la communauté ne puisse manquer des services de base.

Pour ce qui est de l´école primaire et secondaire autonome, son accès est gratuit pour tous et les professeurs donnent les cours de manière volontaire: chacun contribue à sa façon au développement de la communauté. Le programme de cours est différent du programme national et est centré davantage sur les rálités locales et la lutte zapatiste. A la fin de ses études, on ne reçoit donc aucun diplôme mais on se spécialise dans l´une des carrières possibles pour pouvoir ensuite être utile à la communauté.

Un système basé sur l´entraide qui malgré son apparence précaire fonctionne à merveille. En effet, l´école accueille 120 étudiants venant de plusieurs communautés voisines préférant étudier dans l´école autonome plutôt que dans celle récemment construite par le gouvernement national.


On ne paye pas pour l´hébergement, ce qui justifie le peu de confort (un lit fait de planches de bois, un léger sac de couchage, une boite de thon et des tomates).


Le cadre enchanteur de la communauté d´Oventik

Une des salles de classe colorée de l´école secondaire.




La lutte zapatiste


Les slogans de la lutte

mardi 9 juin 2009

Retrato de san Cristobal de las casas

Difficile de retranscrire par les mots l´atmosphère si particulière de San Cristobal de las Casas. Ville coloniale aux mutiples empruntes historiques, on ne se lasse pas de fouler les pavés qui mènent aux différentes églises de la ville.


L´un des axes centrales qui traverse la ville offre un spectacle de diversité au caractère singulier. Du mexicain fraîchement débarqué de la capitale aux divers représentants des différentes ethnies indigènes en passant par des touristes étrangers qui ont soif de dépaysement, c´est à une belle mosaïque de couleurs que l´on fait face. Près du marché, des femmes portent leurs enfants sur leur dos en faisant leurs emplettes. Sur les terrasses des cafés, des jeunes sirotent des bières, refont le monde et chahutent un peu. Puis tard dans la journée, l´ambiance va crescendo. Les groupes de reggae/ska teintés de salsa envahissent les bars. Au fil de la soirée s´efface la notion du temps et cela se termine souvent chez un dénommé Mac, Pancho ou Pedro.


Mais à San Cristobal l´atmosphère si paisible de journée cache un conflit latent, une lutte silencieuse que l´on apercoit sur certans murs: EZLN. On oublie facilement qu ´en 1994, au moment où le Mexique signait l´accord de libre échange Nord-américain, la ville a été prise d´assaut par l´ejército zapatista de liberación nacional. Formée de paysans qui ont décidé de s´insurger contre l´inégale répartition de terres, l´armée de libération nationale a décidé de prendre les armes pour donner un second souffle à sa voix jadis impuissante.


San Cristobal de las Casas, ville encerclée par la jungle du Chiapas, puisse tu m´ouvrir les portes de ces fragments du passé, ces quelques communautés autochtones qui dans le Nord ont été oubliés...



La splendide vue depuis l´eglise de san cristobal


La rue la plus empruntée de San Cristobal.


San Juan cholula, village voisin de San Cristobal...


La lutte zapatiste représentée par les femmes rebelles


L´entrée d´Oventik, communautée autonome située a 1h de San Cristobal.

A Oventik, l´administration est nommé "buen gobierno" par oppositiion au gouvernement national "gobierno malo"...

A la découverte du pulque: Puebla 2 eme partie (voir 1ere partie plus bas)

Voir 1ere partie de Puebla en-dessous du texte de l´anniversaire de Cyrielle (dédicace guindoulous)...

Le bilan de ces 3 jours passés à Puebla est plus que réjouissant. J´ai eu de la chance, Rayo qui était en vacances pendant une semaine en a profité pour me faire visiter la ville de Cholula et ses qulques 40 églises. Nous avons également beaucoup discuté ensemble du projet. Étudiante en anthropologie, j´ai eu le plaisir de partager son point de vue qui était différent du jugement habituel vis à vis du projet. Elle n´a pas eu peur de critiquer certains côtés. J´étais content au bout du compte que nous nous accordions sur la plupart des moyens d´aider les pópulations indigènes. Riche de plusieurs expériences passées dans l´état du Chiapas, Rayo m´a donné le nom de plusieurs contacts qui pourraient être intéressants.


La fabuleuse église de Cholula perchée sur la colline qui a enfoui des ruines aztèques, les espagnols après la colonisation ont fait bâtir l´église sur les ruines....

Voici un restant des ruines (l´église se trouve bien au sommet)

La vue du haut de l´église.


Nous passons notre première journée à arpenter les rues formant le quadrillage qui caractérise la ville de Cholula. Je goûte également au chocolat local, un délice fait à partir de cacao et de maïs.

Le soir, nous nous retrouvons tous autour de la table. La famille de Rayo est vraiment extraordinaire, on ne pourrait imaginer une famille plsu chaleureuse. Tout est prétexte à me faire découvrir une nouvelle pratique culinaire, une nouvelle forme d´artisanat typique de la région... Sa mère m´offre même une rose en porcelaine en guise de souvenir.




Cela se déroulera ainsi pendant 3 jours. Comme le dirait Jesus (excellent prof d´espagnol) si tout le monde avait la possibilité d´aller faire un tour en Am. centrale, l´amabilité, l´accueil, le contact humain auraient une plaus grande place dans nos sociétés occidentales. Finalement, je me dis que c´est aussi ce qui rend si unique le voyage en tant que tel!




Je finis mon escale à Puebla par la visite d´une fabrique de pulque. Le pulque est la boisson alcolisée locale par excellence. Elle existe depuis la nuit des temps et on ne la trouve que dans les fameuses pulquerías. L´embouteillage est très rare et il efface ce qui donne au pulque son caractère inoubliable.

La fabrique de pulque.



Pour ceux qui ne connaissent pas, le pulque est extrait ou plutôt aspiré du coeur du maguey (une espèce de cactus). De là ressort ce qu´on appelle l´agua miel. On laisse fermenter l´agua miel une quinzaine de jours, c´est ainsi qu´on obtient le pulque. Son goût ressemble étrangement à celui de la chicha (boisson répandue en Amazonie en Equateur qui provient de la fermentation de la yuca). Dans un cas comme dans l´autre, la boisson fait partie de la culture des indigènes et est censée donner de la force pour travailler dans le champ.

Un champ de maguey (le cactus d´où est extrait le pulque).


Récemment on est mêne allé jusqu´à me dire qu´elle avait des vertues aphrodisiaques. En ce qui me concerne, plutôt que de m´exciter, boire 2 verres sous un soleil de plomb m´a donné les tournis.

Nous sortons donc de la fabrique de pulque tous un peu affectés puis nous rembarquons dans le van pour nous rendre au premier resto du coin (sans oublier de prendre avec nous 10 litres de pulque, la quantité sera t'elle suffisante?). Une fois de plus, on me peaye un vrai festin et quand je refuse, on m´en sert davantage...

En sortant du restaurant, j´ai du mal à mettre un pied devant l´autre tellement mon bide est rempli, la campagne ca vous gagne!


Le départ pour San Cristobal, Rayo et sa famille.

lundi 8 juin 2009

Bon anniversaire soeurette!

Bon anniversaire soeurette!!! Je t´écris de San Cristobal (mon blog est un peu à la bourre) dans l´état du Chiapas à l´extrême Sud du Mexique. C´est plutôt bonne ambiance comme tu peux le voir. Là depuis une semaine je suis hébergé par un allemand super cool de couch surfing et on fait pas mal de soirées. C´est aussi pour moi un bon endroit pour démarrer les recherches pour le projet vu que c´est l´état avec la plus grande concentration indigène du Mexique et qu´il y a pas mal de projets et d´organisations dans le coin.

Bon pour l´occasion, les gens se sont lachés très spontanément rien que pour toi, tu trouveras donc dans cette vidéo:

- un cul de français
- un cul de belge
- un cul d´anglais
- un sein d´une anglaise

Des mexicains, américains, allemands, canadiens, français, belges... qui te souhaitent un bon anniversaire!!!

Gros bisous!!!

jeudi 4 juin 2009

Puebla 1ere partie

Gina m´a accompagné jusqu´au terminal d´autobus ce matin. Je lui fais mes adieux et lui donne rendez-vous en septembre à Montréal. Deux courtes heures de bus me permettent d´avancer dans mon récit. Je suis censé arriver à Puebla, ville qui porte aussi le nom de l´état situé au Sud-Est de la capitale.

Une fois arrivé, je prends un mini van qui m´emmène directement au centre ville. De là je passe directement un coup de fil à María, sa maison est ma prochaine destination. Celle-ci se propose de me rejoindre à la place centrale, le Zócalo. Je flâne un peu devant les églises et les divers édifices coloniaux avant de rejoindre la fontaine censée être notre lieu de rencontre. Je n´ai qu´un vague souvenir de son visage que j´ai vu très rapidement sur internet. Ainsi je dévisage tout le monde sur la place afin de la reconnaître. Je souris un peu à tout le monde manquant de saluer la mauvaise personne et je mets mon sac à dos bien en évidence...

Enfin la voilà! Nous repartons chez elle sans plus attendre pour que je puisse déposer mon attelage. María ou plutôt Rayo se propose de me faire visiter la ville.



Début de la visite accmpagné de Rayo


Le marché de Puebla haut en couleurs...


Nous pénétrons dans le palais municipal, à l´étage se trouve le salon francais. C´est une splendide salle de réception réalisée à l´époque de Porfirio Diaz, le fameux dictateur de la fin du 20eme siecle. Ce dernier, en tant que grand admirateur de l´architecture francaise a fait bâtir tout un tas de monuments de style francais.


Cette salle est aussi connue car c´est du balcon que chaque année le maire de la ville crie le fameux "viva méxico". Je ne puis m´empêcher de faire de même perché du haut du balcon en m´adressant aux passants. Je rajoutai même un vive la France un tantinet provocateur alors que je me trouve dans un des lieux de commération de la victoire mexicaine sur les troupes françaises le 5 mai 1862.
Rayo m´emmêne cette fois-ci chez sa grand-mère qui habite la maison d´en face. Toute la famille est réunie. Autour de la table, on trouve deux oncles, deux tantes, son frère, sa cousine, sa grand-mère... Je les salue un peu intimidé, mais tío Alejandro va vite me mettre à l´aise.


Rapidement intégré dans la famille, on me surnomme "pariente" = membre de la famille...

Ni une ni deux, il commande une bière, "blonde ou brune?" me demande t-il avec le sourire. Le petit frère de Rayo, Paco, s´exécute et part chercher une corona en courant. Ensuite, tío Alejandro m´assène de questions et m´apprend tout un tas de trucs sur les mexicaines, il n y pas de doute, tío Alejandro en connait un rayon sur la question... Apparemment, il faut à tout prix que je visite Guadalajara, c´est là que se concentrent les plus belles femmes selon ses dires. De temps en temps, sa femme réplique en lui donnant un petit coup de pied sous la table lorsqu´il s´enflamme trop sur les mexicaines.
Puis tío Alejandro qui décidément tient une forme olympique veut que je lui apprenne quelques insultes en francais. Je me mets à le traiter d´enculé et de connard tandis que lui me traite de cabrón et de pendejo. De son côté il essaie de répéter les termes sans succès, la scène est hilarante!




Un nouveau fou du gandiou...


Tío Alejandro dans son atelier...



On me demande si j´ai mangé, je réponds par l´affirmative mais on me sert quand même toutes sortes de tacos. Décidément je sens que je vais me plaire ici...

jeudi 28 mai 2009

Gina et son accueil chaleureux

La soirée un peu trop arrosée du vendredi soir...



J´obtiens enfin une réponse sur le site de couch surfing. Une dénommée Georgina plus connue sous le nom de Gina. Elle vient me chercher jeudi soir à la station de métro centro médico. D´apparence dynamique, cette jeune femme de 31 ans regorge d´énergie. Avec elle, on ne s´ennuie jamais, elle a toujours quelque chose à raconter. Ensemble, nous eûmes de longues discussions jusqu´à tard le soir. A travers ses propos, j´ai pu me rendre compte du paradoxe caractérisant les mexicains. Ces derniers sont à la fois de grands fêtards et de grands travailleurs. En effet, ici, les horaires sont bi9en plus flexibles qu´en France et il n´est pas rare de faire une journée de 10h de travail. Le contrat de travail de Gina par exemple stipule qu´elle doit travailler de 9h00 à 18h00 comprenant 2h de pause pour le repas. S´il est vrai que son patron l´autorise à arriver en retard et qu´elle ne se gêne pas pour en profiter, elle ne termine généralement jamais en dessous de 20h00. Et pas question de payer des heures supplémentaires. Le fameux 35h/semaine et "travailler plus pour gagner plus" en ferait rire plus d´un ici... Pire, lorsque j´aborde le thème des congés, Gina est effarée de voir que l´on nous paye jusqu´à 5 semaines de vacances par an. Ici, on parle plutôt d´une semaine, 10 jours à conditions d´avoir une certaine ancienneté. De plus, Gina travaille pour le gouvernement, on est en droit de se questionner sur le contenu des politiques de travail dans le privé.

De fait, si le Mexique m´est apparu comme un vrai paradis sous plusieurs angles, la législation du travail peut parfois à désirer. Et ce, sans parler des quantités de personnes qui travaillent tous les jours dans divers marchés et malgré tout peinent encore à subvenir à leurs besoins quotidiens et qui n´ont bien évidemment pas d´accès aux soins de santé ni à l´éducation pour leurs enfants. Pendant ce temps, je viens de lire qu´en France se prépare un grand mouvement de grève de la SNCF, quel changement! Même si la situation est difficilement comparable, force est de constater qu´il est parfois facile de se complaire dans certaines injustices...

Malgré de longues journées de travail, Gina se lève à 6h du matin pour aller courir et se couche à minuit pour m´abreuver de tequila, je dit chapeau! Le vendredi soir, à la veille de mon départ, je lui proposai de sortir boire un verre dans le quartier huppé de la Condesa. Elle accepta immédiatement. Je fus présenté à Beto, un de ses meilleurs amis. Beto est l´archétype du mexicain bon vivant. Un peu gras, souriant, il ne lésine pas sur les blagues.

Avec le brouhaha dans le bar, je ne comprends pas tout ce qu´il me raconte, alors je souris bêtement, ce qui a l´air de lui plaire. Ancien gros buveur, cela fait 19 jours qu´il n´a pas touché à une goûte d´alcool. Il est encore loin d´attendre son objectif de 2 ans de sevrage comme il se doit de le réaliser. Il l´a juré devant le seigneur. C´est ainsi qu´il me tend une carte: au recto, une illustration de la vierge, au verso, un contrat stipulant que Beto s´engage à ne plus boire pendant 2 ans à partir du 3 mai 2009.

De mon côté, j´en suis à ma troisième tequila pure. Gina a eu la bonne idée de nous offrir une bouteille de José Cuervo, apparemment un bon cru. On m´explique que la meilleure tequila est celle qui a un ton jaunâtre mais qui est suffisamment transparente, c´est comme l´urine selon le dicton local! Si ta pisse est claire, c´est synonyme de bonne santé: SALUD! S´entame ainsi mon 4eme verre, la soirée va être chaude.

Tout à coup, un son de locomotive envahit le bar donnant le signal à tous les serveurs. Ils se mettent aussitôt à taper sur leurs plateaux parcourant toute la salle en se suivant à la queue leu leu. Ils sont fous ces mexicains! Simon mon ami breton-aztèque nous rejoint aux alentours de minuit et nous donne un petit coup de main pour finir la bouteille de tequila.

Vers 1h00 du matin, nous mettons le cap vers la maison d´une amie de Gina, l´endroit est reconnu comme le étant le QG de toutes les fins de soirée. Sur le chemin, nous faisons escale dans une petite boutique le temps d´acheter une nouvelle bouteille de José Cuervo, une fois de plus, c´est Gina qui régale. Nous déboulons dans la maison de l´amie de Gina, je salue gracieusement la foule qui s´y trouve. Un jeune s´approche de moi, il me propose de trinquer avec lui. Il termine son verre en faisant la grimace alors que j´ai l´impression d´avoir bu de l´eau. C´est à partir de ce moment que j´aurai du commencer à me méfier.

Cela fait un petit moment que j´échange quelques regards avec une jolie brune. Je lui propose une danse et en deux temps trois mouvements, nous enflammons la piste. Un cercle s´est formé autour de nous et les gens se sont mis à applaudir en rythme. Je leur réponds en lachant des grands "olé" du fond du coeur. Puis plus rien, c´est la dernière image qui m´est restée de la soirée...

Je suis réveille vers 12h30 chez un parfait inconnu, on me demande si je me rappelle de la soirée, je ne sais trop quoi répondre. On me dit que j´ai vomi. Je rigole en répondant certain de moi, "impossible". "Regarde ton pantalon", me dit Beto. Il est maculé de petites tâches rouges des restes de piment de la veille. Je découvre également une photo de moi...

C´est la première fois que cela m´arrive et je ne suis pas très fier, d´un autre côté, je n´ai absolument aucun souvenir de ce qui s´est passé après la danse et il semble que j´ai été sage, eux aussi. Je n´ai plus qu´une envie, c´est de poursuivre ma nuit qui m´a semblé bien trop courte. Hélas, hier soir j´ai promis d´aller voir la demi-finale du championnat de foot mexicain au stade de l´université et on m´a déjà payé le billet, je ne suis donc pas en mesure de refuser.

Nous entrons dasns le stade à 17h15, c´est complètement bondé. 2.0 pour Puebla. Pour aller en finale, les Pumas peuvent perdre d´un but. C´est le suspense! Dans les tribunes, les supporters se déchaînent, les insultes volent mais le climat est assez familial. Jusqu´à la dernière minute, tout le monde retient son souffle, à part moi qui prend plus de plaisir à regarder les gens s´exciter que les performances des deux équipes. On entend des "pumas, vamos cabrón" dans tous les sens. Puis 3 minutes avant la fin du match, c´est le but tant attendu! Explosion de joie, le stade est en folie, tout le monde se met à chanter: "como no te voy a querer..." Le coup de sifflet final annonce la victoire des pumas qualifiés pour la finale. Les joueurs de Puebla rentrent au vestiaire hués par le stade qui porter les couleurs des pumas.

En ce qui me concerne, il est temps de changer de paysage, j´ai assez festoyé dans la capitale. Il est temps de prendre les choses au sérieux. En route vers le Sud!

lundi 25 mai 2009

México, Méxiiiiiicoooooooooooo!

Les derniers jours passés dans la capitale ont été excellents. Une succession de bonnes rencontres dans l´auberge: Simon le breton aztèque, Angelo l´italien mi-philippin, Tobby l´irlandais, Amilie la québécoise, David le néo-zélandais, Lenzie l´australien, un sacré melting pot!

Nos journées ont été bien remplies. Lundi, ce fut la visite des ruines de Tehotihuacan. Mardi, la balade en vélo sur la grande avenue du "paseo de la reforma" accompagnée d´une balade dans le bois de Chapultepec qui nous permi de découvrir le zoo (de vrais gamins enchantés). Mercredi, la visite de Xochimilco, aussi appelée la venise mexicaine (les photos parlent d´elles-mêmes) suivie d´un passage à l´UNAM, la grande université de Mexico comprenant près de 200 000 étudiants. Le programme a donc été assez chargé.


Les ruines de Teotihuacan dans toute leur splendeur:



Au loin, la pirámide del sol.



Une vue sur la troisième plus haute pyramide du monde: la pirámide del sol.


Nos amies les mamies de Teotihuacan...


Un extrait de notre balade en vélo sur le paseo de la reforma:



Un panda au Mexique, mais où va le monde:



Quelques photos de Xoxhimilco, une oasis à la périphérie de la capitale.



Juanit, ta copine a acheté un bateau ici!

Le musée du bois de chapultepec possède de magnifiques fresques murales:





De cela ressortent quand même quelques anecdotes des plus sympathiques. Tout d´abord, je décerne la palme à ma rencontre avec David, mexicain qui vient de Rancho Nuevo, un petit village situé sur la côte Est dans l´état de Veracruz. Au premier abord, il est des plus sympathiques. Nous avons dès le début beaucoup discuté ensemble. Je lui racontai assez rapidement la raison de ma venue - le fait de vouloir rencontrer des petites communautés (de préférence indigènes) afin d´étendre notre projet initial (avec Stephen). Le but étant de fournir à ces communautés des outils pour qu´elles puissent monter des projets (éducatifs, agricoles, de tourisme) ayant pour but de favoriser le développement de ces regions - Il s´est montré très intéressé. C´est ainsi qu´il m´a aussitôt proposé d´aller faire un tour chez lui pour voir les possibilités d´extension du projet. Il mentionna également l´existence d´un projet de tourisme qu´il voulait lui-même mettre en place, projet qui pourrait bénéficier aux communautés indigènes alentours. Bref, une rencontre vraiment intéressante qui méritait de s´attarder sur la question...

Le soir avec mes nouveaux amis et David, nous décidâmes de sortir prendre un verre dans le quartier de la Zona Rosa. Nous cherchions en vain l´ambiance festive tant attendue puis nous terminâmes dans un bar presque vide. Au retour, Lenzie (un australien un peu fou) nous proposa de nous retrouver dans son dortoir afin de partager les deux bouteilles de Mezcalito
qu´il venait de se procurer (Le Mezcalito est une sorte Tequila extrêmement bon marché et particulièrement ravageusel).


Lenzie défiant le Mezcalito,

Lenzie après avoir bu une grosse gorgée de Mezcalito,

Le groupe réunit, David se situe au ñilieu au fond avec une chemise rouge rayée,


David le mexicain n´arrêtait pas de servir le verre central à ras-bord alors que nous le faisions tourner en faisant la grimace. Lenzie prenait volontiers les plus grosses gorgées. Il sombra dans le sommeil au bout d´une heure. La tâche de finir la bouteille fut donc plus ardue. Malgré les multiples encouragements de David qui soit dit en passant ne prenait pas une seule goute d´alcool, nous peinâmes à terminer la première bouteille. David voulait à tout prix que nous attaquâmes la seconde bouteille mais nous décidâmes d´en rester là jugeant plus sage d´aller nous coucher. Je fus surpris par un attouchement bien placé de David avant de quitter le dortoir.

Tobby et moi regagnâmes notre propre dortoir, nous étions seuls à l´occuper. L´idée de ne pas dormir dans le même dortoir que David me rassura après ce qu´il venait de se passer. A peine arrivés dans le dortoir, Tobby s´excalama: "Oh man, he´s a fucking gay!" Je compris aussitôt qu´il parlait de David. Lui-même avait été victime de qulque tentatives de ce dernier. Et il répéta: "yeah he´s afucking gay, he tried to touch me underneath my clothes"!

Après s´être tapé un bon fou rire, nous en arrivâmes à la conclusion que la vie de gay de David ne devait pas être facile dans un pays qui nous semblait être plutôt macho et moins tolérant que chez nous. Nous en fûmes quitte pour la soirée mais ce ne fut pas tout. Je savais que David était supposé la capitale vers 8h00 du matin pour rentrer à Rancho Nuevo. A 8h15, quelqu´un vint frapper à la porte alors que je sortai du lit fraîchement vêtu d´un caleçon. C´était David qui venait me demander mon adresse email. Je lui dit d´attendre sur le pas de la porte le temps de trouver de quoi lui écrire mon adresse. Il profita du moment pour approcher sa main droite et me dit d´une voix légêrement aïgue: "puedo tocarte"? (puis-je te toucher?) Je répondis d´une voix tranchante, incrédule: "no". Mais il se rapprocha un peu plus et insista "por favor, un tiempito no más", je rétorquai de nouveau par la négative en lui disant que je n´étaisd pas homosexuel. Il me répondis que lui non plus tout en continuant d´insister. Il voulait véritablement me pelotter les testicules. Je perdis patience et lui de partir sur le champ. Après un temps d´hésitation, il s´exécuta.

Je n´en croyai pas mes yeux de ce qu´il venait de se passer. Je le rattrapai pour mettre les choses au clair affirmant que si j´étais amené à un jour lui rendre une visite, qu´il ne me refasse lus jamais ce genre d´offre. Il avait l´air un peu embarrassé, c´était très bizarre. Après cette scène, je me sentai plus que jamais hétérosexuel.

Je regagnai le dortoir, Tobby dormait encore profondément. Au petit déjeuner, je racontai à tout le monde l´anecdote. David allait devenir malgré lui l´un de nos sujets de conversations préférés suscitant à coup sûr la rigolade générale. Son fameux "puedo tocarte" restera gravé dans nos mémoires.





dimanche 24 mai 2009

Arrivée à Mexico DF

Il est 00h30 dans la capitale mexicaine, c´est du canapé de Gina chez qui je suis hébergé que je me décide à reprendre la plume. J´ai décidé pour l´occasion de me placer drectement dans une ambiance mexicaine. C´est donc avec trois tequilas dans le nez et sur un fond de musique mariachis que l´inspiration me semble être la plus fertile.

Revenons donc quelques jours en arrière. Il est 13h30, je me pose à l´aéroport de Benito Juarez. Le voyage fut plutôt reposant: avec trois sièges de libres à mes côtés, la sieste fut très appréciée. C´est donc avec on ne peut plus d´excitation que je fais mes preñiers pas au Mexique. Premier métro, première rencontre. C´est Noé qui m´aborde avec un ton jovial. Ce doit être mon gros sac de voyageur qui lui à tapé dans l´oeil. Ce dernier ne cesse de me questionner sur mes origines, le but de mon voyage et comment c´est là-bas en Europe. Noé est artisant, son travail est assez varié allant de la confection de porte bonheur à la reproduction de symboles religieux en passant par l´art issue des civilisations précolombiennes. En tout cas ce dernier est on ne peut plus serviable, il se propose immédiatement de m´accompagner à me première destination. Notre discussion se termine par une poignée de main et par un échange de numéro de téléphone. Un peu pranoiaque, je n´oublie pas de me laver les mains. Même si il y a peu de gens portant le masque ici, je me suis laissé un peu endoctriné par les médias et la phobie s´est un peu emparée de moi. Si bien que je guette avec suspicion la moindre personne qui pourrait toussoter dans le métro. J´ai même du mal à m´adosser aux sièges m´imaginant toutes sortes de microbes prêts à me sauter dessus.

Me voilà enfin à l´arrêt du Zócalo. Je grimpe les marches deux par deux manquant d´être déséquilibré par la lourdeur de mon sac puis c´est le dépaysement le plus total: des percussions résonnent et des indiens costumés font des danses et des rituels devant mes yeux. Une forte odeur de mélange d´encens, d´herbes et d´aromates a envahit les rues. C´est le fameux copal que les indiens font brûler sur la grande place.






Un peu déboussolé, je prend mon guide et cherche une carte du centre histortique. Finalement, je décide de m´adresser à un cortège de policiers et leur demande où se trouve le Zócalo. C´est simple, je suis en plein dedans, je n´ai plus qu´à marcher un petit peu pour atteindre mon auberge.







Enfin libre de mon gros sac, je pars en direction du templo Mayor, ancien coeur de la capitale aztèque, la belle cité de Tenochtitlan. Je me perds dans les ruines et dans le musée qui lui rend honneur. En sortant, je ne me lasse pas d´admirer les danses précolombiennes et me laisse emporter par le rythme. Il est déjà 19h et je meurs de faim, ce qui me force à revenir vers l´auberge.









Dans les dortoirs, je croise Simon: un jeune francais qui a l´air fort sympathique. C´est un passionné de l´empire aztèque. Tout comme moi, il vient d´entamer son voyage mais lui en a pour 9 mois. Nous décidons donc d´aller manger ensemble pour faire plus ample connaissance. Sa conversation est des plus enrichissantes. Apprenti joaillier, il en connaît un rayon sur les croyances et l´histoire des aztèques. Il me fait donc une petite remise à jour de ma culture à grands coups de divinités aztèques aux noms tous plus tordus les uns que les autres: Huitzilopopchtli, Quetzalcoatl, Tlaloc...

Nous finissons donc la soirée ensemble dans le quartier de Garibaldi, haut lieu des mariachis, ces fameux musiciens toujours là pour chanter la sérénade lorsqu´un mexicain veut déclarer sa flamme avec style. Cela me laisse rêveur. Puis on nous fait signe de rentrer dans un bar et de jeter un oeil à l´intérieur. A notre grande surprise, c´est dans une boîte de striptease que nous déboulons, je retombe de mon nuage. Nous nous échangeons un regard puis un fou rire puis nous revenons vers l´auberge.

Une belle entrée en matière.